Le Pape Léon XIV : « Toutes les créatures sont aimées de Dieu et dignes d’amour et de respect »

La nouvelle édition de La Vidéo du Pape, pour le mois de septembre, est publiée aujourd’hui. Le Pape y demande de prier « pour que, inspirés par saint François, nous fassions l’expérience de notre interdépendance avec toutes les créatures, aimées de Dieu et dignes d’amour et de respect ». Le Réseau Mondial de Prière du Pape, chargé de la réalisation et de la diffusion de la vidéo, a une fois de plus pu compter sur la collaboration du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral.

L’intention de prière de Léon XIV pour ce mois – « Pour notre relation avec toute la Création » – s’inscrit dans le contexte du Temps pour la Création, une période œcuménique – du 1er septembre au 4 octobre, fête de saint François d’Assise – qui réunit des chrétiens de diverses confessions dans la prière et l’action pour prendre soin de la terre.

En effet, dans la prière inédite qu’il récite dans la vidéo, le Pape demande au Seigneur : « Aide-nous à découvrir Ta présence en toute créature, afin qu’en la reconnaissant pleinement, nous nous sentions responsables de cette maison commune où Tu nous invites à prendre soin, à respecter et à protéger la vie sous toutes ses formes et dans toutes ses possibilités ». La continuité entre le magistère du Pape Léon XIV et celui de François, auteur de l’encyclique Laudato Si’ (2015), apparaît de façon particulière dans la référence à saint François : « À l’exemple de saint François d’Assise, nous voulons Te dire aujourd’hui : Loué sois-Tu, mon Seigneur ! ».

Deux anniversaires, un moment particulier

La vidéo qui accompagne l’intention de prière du Pape et la prière qu’il récite mettent précisément en évidence le moment particulier dans lequel se déroule le Temps pour la Création 2025, qui unit deux anniversaires : le 800ème du Cantique des créatures de saint François d’Assise et le 10ème de l’encyclique Laudato Si’ du Pape François.

Le ton franciscain de l’intention de prière du Saint-Père est raconté à travers certaines images du documentaire St Francis of Assisi – Sign of Contradiction (Saint François d’Assise, signe de contradiction), offertes au Réseau Mondial de Prière du Pape par la société de production américaine 10th Hour Production. L’anniversaire de l’encyclique Laudato Si’ est évoqué à travers la messe célébrée le 9 Juillet dernier par Léon XIV dans la « cathédrale naturelle » – ainsi qu’il l’a définie dans son homélie – du Borgo Laudato Si’ à Castel Gandolfo. Une célébration qui a suivi le formulaire de la Missa pro custodia creationis (Messe pour la sauvegarde de la Création), ajouté par le Pape au Missel romain précisément à l’occasion du dixième anniversaire de l’encyclique du Pape François.

Nous sommes tous responsables de la maison commune

Parmi les concélébrants de cette messe figurait le cardinal Michael Czerny S.J., préfet du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, qui a soutenu la réalisation de cette Vidéo du Pape. « Le Jubilé de l’Espérance et le 10ème anniversaire de l’encyclique Laudato Si’ nous invitent à vivre un temps de gratitude, d’engagement et de soin pour notre maison commune », souligne le cardinal. Et d’ajouter : « Toutes les créatures, même les plus petites, sont l’expression de l’amour de Dieu. Dans la prière, nous reconnaissons la valeur et le caractère sacré de toute vie. Le Saint-Père nous exhorte à découvrir la présence de Dieu dans la Création. En la contemplant, nous sommes appelés à en prendre soin, à la réconcilier, à vivre en harmonie avec elle, à la défendre avec un esprit prophétique, à respecter tout être humain et à œuvrer pour une paix durable et soutenable ».

Dans son message « Semences de paix et d’espérance » pour la Xème Journée mondiale de prière pour la Sauvegarde de la Création (que l’on a célébrée hier, le 1er Septembre), le Pape Léon XIV affirme que la destruction de la nature, conséquence du péché humain, touche surtout les plus pauvres et les plus vulnérables. « La justice environnementale – écrit le Pape – représente une nécessité urgente, qui va au-delà de la simple protection de l’environnement. Il s’agit en réalité d’une question de justice sociale, économique et anthropologique », mais aussi d’une exigence théologique. Les plus fragiles étant ceux qui subissent avec le plus d’intensité les effets du changement climatique et de la dégradation de l’environnement, « la sauvegarde de la création devient une question de foi et d’humanité ».